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    L’illustratrice Lucie Maillot intègre la Résidence au fort (2023)

    • Résidence au fort

    Publié le 22 novembre 2022

    L’illustratrice Lucie Maillot a remporté la 2e édition de la résidence d’artiste de l’ECPAD, en partenariat avec l’ADAGP et avec le soutien de la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées. Cette édition 2022 est consacrée à un auteur ou une autrice d’album ou de bande dessinée jeunesse.

    Portrait de Lucie Maillot dans la Résidence du fort d’Ivry.
    © ECPAD/Défense

    La lauréate a été sélectionnée par un jury composé de trois représentants de l’ECPAD, Laurent Veyssière, Gilles Ciment et Alexandra Berdeaux, d’une représentante de la Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA), Dominique Espinasse, et de deux auteurs membres de la Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), Marguerite Abouet et Marc Boutavant.

    Portrait de la lauréate

    Diplômée de l’École supérieure d’art de Lorraine (Metz) en 2013, Lucie Maillot se spécialise dans l’illustration jeunesse et la bande dessinée. Elle réalise des dessins pour des livres illustrés tels que Le Chapifoin, écrit par Mathilde Fonvillars et paru aux éditions La Palissade en 2016, Flopsy, avec l’auteur Fred Dupouy et publié aux éditions Talents Hauts en 2017, ou l’album jeunesse La Vache qui savait lire, écrit par Jo Hoestlandt et sorti aux éditions Père Castor en 2019.

    L’illustratrice travaille également pour la presse jeunesse et pour des manuels scolaires aux éditions Hachette et Hatier. En 2022, elle a participé à la résidence de création littéraire La Fabrique du Livre Jeunesse à Aix-en-Othe (Aube).

    Illustration réalisée par la lauréate.
    © Lucie Maillot

    Le projet

    Le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre

    Le projet de la lauréate porte sur l’écriture et l’illustration d’une bande dessinée jeunesse relatant le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre. Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1941, trois corvettes et un sous-marin débarquaient en secret dans l’archipel, avec à leur bord 230 hommes de la France libre. Cette opération, menée par l’amiral Muselier et lancée contre l’avis des Américains, a fait de Saint-Pierre-et-Miquelon le premier territoire ultramarin français à se rallier au gaullisme pendant la Seconde Guerre mondiale. Son travail abordera l’aspect militaire avec les débuts des Forces navales françaises libres. L’autrice nourrira sa narration à partir d’éléments historiques mais également humoristiques afin d’apporter à son récit une dimension ludique et s’adresser ainsi aux plus jeunes.

    « Je suis très enthousiaste à l’idée de développer mon projet au sein de l’ECPAD, véritable référence en matière d’archives photographiques, cinématographiques mais aussi de documents et de témoignages, avec pour objectif de transmettre cet épisode historique parfois méconnu à un large public », a confié Lucie Maillot à l’issue du vote du jury.

    Entretien avec Lucie Maillot

    Quel projet avez-vous choisi de développer au sein de la résidence d’artiste de l’ECPAD ?

    Mon projet s’oriente vers une bande dessinée jeunesse, accessible aux enfants à partir de huit ans, racontant un événement peu connu de la Seconde Guerre mondiale : le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France Libre. Mon objectif est d’obtenir un récit historiquement juste, drôle et intéressant.

    Quelles opportunités vous offre la bande dessinée pour aborder l’aspect historique ? Que souhaitez-vous transmettre au public visé ?

    La bande dessinée est un médium très polyvalent qui permet d’aborder de nombreuses thématiques et tous types de récits. Ce support me permettra de reconstituer certaines scènes à partir d’écrits ou de documents administratifs lorsque, par exemple, les images manqueront : ce sera le cas du débarquement notamment, ce dernier ayant eu lieu par surprise, de nuit et n’ayant pas duré plus d’une heure.
    Le format de la bande dessinée permet également d’apporter du dynamisme dans le récit par le travail graphique en simplifiant les formes et en jouant sur les cadrages. Comme j’ai un goût prononcé pour l’aquarelle, il est probable que cette bande dessinée soit en couleurs, ce qui apportera une atmosphère différente par rapport à des photographies en noir et blanc.

    Avec ce projet, j’entends partir d’un épisode historique assez inédit, des Français qui se battent hors de la France métropolitaine pour la libérer, et m’en servir pour élargir le propos au contexte plus large de la Seconde Guerre mondiale. En commençant le récit par le débarquement de Saint-Pierre-et-Miquelon, cela me permettra de présenter les débuts des Forces navales françaises libres et leurs difficultés matérielles, un pan de la bataille de l’Atlantique, les relations franco-américaines et franco-anglaises, ainsi que l’état du monde à la fin de l’année 1941. Je souhaite aussi montrer l’humain derrière les chiffres et les faits, via les divers carnets et documents recueillis.

    Qu’attendez-vous de cette expérience au sein de la Résidence au fort ?

    Ces prochains mois, j’aurai accès à un lieu riche en documents historiques : des éléments conservés mais peut-être peu présentés ou utilisés dans des recherches ou des récits que je souhaite valoriser par mon travail. J’espère notamment retrouver l’identité d’un membre de l’équipage se trouvant à bord de l’une des trois corvettes faisant partie du débarquement et qui a réalisé des photographies que j’ai trouvées sur Internet.

    Ces recherches m’amèneront peut-être à découvrir d’autres personnalités ayant participé à cette mission et à obtenir ainsi différents points de vue : celui des Saint-Pierrais et des Miquelonnais ou encore des combattants des Forces navales françaises libres ayant débarqué sur l’archipel.

    Cette résidence sera l’occasion de consacrer du temps à un projet de bande dessinée historique, une véritable opportunité dans mon parcours.

    Découvrez tous les projets de la Résidence au fort