Le 5 mai 1918, la Grande Guerre entre dans son 1372e jour.

Mais à Paris commence un autre affrontement, qui oppose le Football Club de Lyon et l’Olympique de Pantin : c’est la première finale de la Coupe de France. Par un paradoxe dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui, le conflit n’arrête pas le développement de la pratique sportive, déjà spectaculaire dans l’avant-guerre. Il permet au contraire la généralisation de cette activité par le brassage des individus de toutes les couches de la société, au front et à l’arrière du front. Entre deux montées en ligne ou dans les cantonnements, les soldats, pour se distraire et oublier les horreurs des combats, se mettent à taper dans un ballon. Une rivalité débute entre le football, le rugby et les sports introduits par les soldats américains, comme le base-ball ou le basket-ball. Et le ballon rond triomphe, chez les hommes, mais aussi – bouleversement sociétal – chez les femmes, qui rejoignent les terrains pour s’émanciper. 

Dans le contexte du renouveau de la recherche historique sur les relations passionnées entre les Français et le sport, Laurent Veyssière, conservateur général du patrimoine, présente dans ce livre une sélection de quatre-vingt-dix photographies et illustrations. Elles racontent à leur façon l’entrée de la France dans le XXe siècle.

Archiviste et historien, Laurent Veyssière est à la fois l’auteur et le commissaire d’exposition de Coup d’envoi, la Grande Guerre et les sports collectifs. Il est à la fois spécialiste du football et de la Première Guerre mondiale.

132 pages / 92 photographies
Format : 18,5 x 24 cm
Couverture souple
18€