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    1945 : de la découverte des camps à la commémoration (2025)

    • Exposition

    Publié le 16 avril 2025

    Découvrez la version numérique de l’exposition 1945 : de la découverte des camps à la commémoration, sous le commissariat de Tal Bruttmann, présentée par l’ECPAD au Mémorial des martyrs de la Déportation, en partenariat avec l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) à l’occasion des 80 ans de la Libération.

    Découvrez la version numérique de l’exposition 1945 : de la découverte des camps à la commémoration, sous le commissariat de Tal Bruttmann, présentée par l’ECPAD au Mémorial des martyrs de la Déportation, en partenariat avec l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) à l’occasion des 80 ans de la Libération.



    Des rescapés des camps remontent les Champs-Élysées avant de raviver la flamme de l’Arc de Triomphe avec le général Koenig
    Des rescapés des camps descendent les Champs-Élysées avant de raviver la flamme de l’Arc de Triomphe avec le général Koenig.
    Paris (France), 1er mai 1945.
    © Auteur inconnu/SCA/ECPAD/TERRE 10339-G4

    1945, les armées alliées s’enfoncent dans le territoire allemand et découvrent le système concentrationnaire dans toute son horreur. Photographiée et filmée par les services photographiques comme par les reporters qui arrivent dans les jours qui suivent, la découverte des camps est rapidement partagée à travers le monde. L’opinion publique prend connaissance des camps, des rescapés décharnés et des monceaux de cadavres : morts des privations et de la violence auxquelles ils furent soumis ou bien sommairement abattus par les SS dans les derniers jours de l’existence du régime nazi.

    L’impact de ces images a été tel qu’elles restent connues jusqu’à aujourd’hui. Mais l’histoire ne saurait se limiter à ces premiers jours marqués du sceau de l’effroi face à la découverte de ce qui a été commis par le régime nazi. Dans les semaines qui suivent se mettent en place la prise en charge des rescapés et leur rapatriement, notamment vers la France, où s’organise l’accueil. Le retour des déportés s’accompagne des premières commémorations consacrées aux victimes du système concentrationnaire, qui sont organisées alors que la majorité des rescapés des camps n’est pas encore rentrée, le processus s’étirant durant des mois, jusqu’à l’été 1945.


    Le 12 avril 1945, le général Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, accompagné des généraux Bradley et Patton, se rend à Ohrdruf, premier des camps de concentration découverts lors de la progression à l’Ouest, le 4 avril 1945. Les images du spectacle macabre que sont venus constater les généraux américains font le tour du monde.

    Le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, visite le camp d’Ohrdruf.

    Le général Dwight Eisenhower, commandant en chef des armées alliées, visite le camp d’Ohrdruf.
    Ohrdruf (Allemagne), 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française


    La découverte des camps

    Lorsque l’armée américaine atteint le camp de Natzweiler-Struthof en novembre 1944, le site est totalement vide et, hormis son aspect sinistre, rien ne permet de saisir l’ampleur de l’horreur qui s’y est produite. Ce n’est qu’au printemps 1945 que celle-ci se révèle, lorsque les armées alliées atteignent les camps de concentration à l’intérieur de l’Allemagne, avec leurs dizaines de milliers de prisonniers à bout de forces et les monceaux de cadavres de ceux qui ont succombé.

    Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof après sa découverte

    Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof après sa découverte.
    Natzwiller (France), 7 février 1945.
    © Raoul Vignal/SCA/ECPAD/TERRE 10090-R47

    Le camp de concentration de Dachau libéré

    Le camp de concentration de Dachau libéré.
    Dachau (Allemagne), 12 mai 1945.
    © Henri Malin/SCA/ECPAD/TERRE 10422-R12

    Le 29 avril 1945, la 45e division d’infanterie américaine entre dans le camp de Dachau. Sur le quai qui dessert le camp est stationné un convoi arrivé de Buchenwald deux jours plus tôt. Parmi les quelque 3 000 déportés qui s’y trouvaient, seuls 816 ont survécu. Dans les trente-neuf wagons qui composent le convoi, les soldats américains découvrent près de 2 000 cadavres de prisonniers. Quelques jours plus tard, des troupes françaises arrivent et participent à la prise en charge des rescapés.

    Devant le camp de Dachau, un convoi rempli de cadavres

    Devant le camp de Dachau, un convoi rempli de cadavres.
    Dachau (Allemagne), mai 1945.
    © Raoul Vignal/SCA/ECPAD/TERRE 10397-L1

    Environ 32 000 prisonniers, déportés de toute l’Europe, se trouvent dans le seul camp de Dachau en avril 1945. Il faut plusieurs mois avant que tous les survivants ne soient rapatriés. Dans les semaines qui suivent la libération du camp, des activités se mettent en place sur le site, comme ici une messe qui rassemble plusieurs milliers d’entre eux.

    Aux lendemains de la libération du camp de Dachau, une foule immense de prisonniers assistent à une messe en plein air

    Aux lendemains de la libération du camp de Dachau, une foule immense de prisonniers assistent à une messe en plein air.
    Dachau (Allemagne), mai 1945.
    © Raoul Vignal /SCA/ECPAD/TERRE 10397-L51

    Dachau est ravagé par une épidémie de typhus, qui complique les opérations dans les jours qui suivent la libération. Malgré les soins immédiatement apportés par les libérateurs, près de 2 000 détenus meurent dans les semaines qui suivent l’arrivée des troupes alliées.

    Des détenus photographiés dans les dortoirs après la libération du camp de Dachau

    Des détenus photographiés dans les dortoirs après la libération du camp de Dachau.
    Dachau (Allemagne), mai 1945.
    © Raoul Vignal /SCA/ECPAD/TERRE 10397-L44

    Parmi les détenus de Dachau provenant de toute l’Europe se trouvent près de 4 000 Français. Dans les jours qui suivent leur libération, ils sont pris en charge par des détachements de la 1re armée française, qui les transfère dans la région du lac de Constance, sous son contrôle. Les plus malades sont acheminés vers l’île de Mainau, où ils sont soignés, les autres vers l’île de Reichenau. Leur rapatriement se fera dans les semaines suivantes.

    Des rescapés du camp de Dachau

    Des rescapés du camp de Dachau.
    Dachau (Allemagne), mai 1945.
    © Raoul Vignal/SCA/ECPAD/TERRE 10397-L50

    Le camp de Munich-Allach est un satellite de Dachau. Parmi les 10 000 prisonniers que les Alliés libèrent se trouvent un millier de femmes, dont des Françaises. Alors que jusqu’en 1942 un seul camp de concentration, Ravensbrück, leur est réservé, l’extension du système concentrationnaire puis les évacuations de 1945 disséminent les prisonnières dans la totalité des camps et dans nombre de leurs satellites.

    Un groupe de femmes rescapées du camp de Munich-Allach devant un baraquement

    Un groupe de femmes rescapées du camp de Munich-Allach devant un baraquement.
    Allach (Allemagne), mai 1945.
    © Henri Malin/SCA/ECPAD/TERRE 10434-G10


    La prise en charge des rescapés

    Le 7 avril 1945, un détachement de la 3e division d’infanterie algérienne, qui progresse en direction de Stuttgart, découvre le camp de Vaihingen. Plusieurs centaines de détenus ont été abandonnés par les SS, qui ont évacué les lieux quelques jours plus tôt, jetant sur les routes les prisonniers les plus valides. Dans les jours qui suivent, des reporters de l’armée française sont dépêchés sur le site. Parmi eux, la photographe Germaine Kanova, qui réalise à partir du 13 avril un reportage sur ce qui a été découvert.

    L’entrée du camp de Vaihingen

    L’entrée du camp de Vaihingen.
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova/SCA/ECPAD/TERRE 10300-L19

    Vaihingen est un camp satellite du KZ (camp de concentration) Natzweiler, créé à l’été 1944 avec 2 000 prisonniers juifs polonais pour fournir de la main-d’œuvre à une usine. Mais les SS en font rapidement un « camp hôpital », un mouroir où sont envoyés les prisonniers d’autres camps qui ne sont plus en état de travailler. Quand les soldats de l’armée française arrivent sur le site, ils découvrent des centaines de morts dans le camp.

    Stèle improvisée marquant l’emplacement d’une victime de Vaihingen

    Stèle improvisée marquant l’emplacement d’une victime de Vaihingen.
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova/SCA/ECPAD/TERRE 10300-R7

    L’armée française prend immédiatement en charge les rescapés du camp de Vaihingen, tout en adoptant une série de mesures destinées à mettre la population allemande face à ses responsabilités. Des vêtements sont réquisitionnés afin de doter les prisonniers libérés de tenues correctes, en lieu et place de leurs « pyjamas », la tenue rayée réservée aux concentrationnaires.

    Des soldats français trient des vêtements confisqués à la population allemande au profit des détenus libérés

    Des soldats français trient des vêtements confisqués à la population allemande au profit des détenus libérés.
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova/SCA/ECPAD/TERRE 10300-R19

    Outre les soldats de la 1re armée française, le personnel médical, en particulier de nombreuses infirmières, participe à la prise en charge des rescapés. Malgré les secours immédiatement apportés par l’armée, certains des rescapés succombent dans les jours qui suivent la découverte de Vaihingen.

    Des rescapés du camp de Vaihingen pris en charge par les services médicaux de l’armée française

    Des rescapés du camp de Vaihingen pris en charge par les services médicaux de l’armée française.
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova/SCA/ECPAD/TERRE 10300-L32

    Les rescapés de Vaihingen sont recensés par des soldats de l’armée française, qui coordonnent les opérations, avant d’être transférés hors du camp. Certains vont être immédiatement rapatriés ; d’autres, plus affaiblis, envoyés vers des hôpitaux dans les environs.

    Recensement des rescapés pris en charge par l’armée française

    Recensement des rescapés pris en charge par l’armée française
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova/SCA/ECPAD/TERRE 10300-R28

    Des Allemands habitant les environs sont réquisitionnés afin de procéder à l’enterrement des centaines de morts qui jonchent le camp, sous la surveillance de rescapés et de soldats de l’armée française.

    Des soldats français surveillent des civils allemands chargés de l’enterrement des victimes du camp de Vaihingen

    Des soldats français surveillent des civils allemands chargés de l’enterrement des victimes du camp de Vaihingen.
    Vaihingen-sur-l’Enz (Allemagne), 13 avril 1945.
    © Germaine Kanova /SCA/ECPAD/TERRE 10300-L24

    Certaines des images prises lors de la découverte de Vaihingen, comme celles d’autres camps, sont rapidement diffusées pour dénoncer l’horreur des crimes commis. Des affiches sont ainsi placardées en Allemagne même, comme ici à Stuttgart, mettant les Allemands face à une réalité dont ils nient avoir eu connaissance, souvent malgré la preuve du contraire. Les camps étaient largement intégrés dans leur environnement et l’exploitation des prisonniers se faisait au vu et au su des populations locales.

    Dénonciation des crimes du IIIe Reich

    Dénonciation des crimes du IIIe Reich
    Stuttgart (Allemagne), juin 1945.
    © Raoul Vignal/SCA/ECPAD/TERRE 10683-R4


    Le retour

    Au printemps 1945, près de 2 millions de Français se trouvent en Allemagne. L’essentiel est constitué des prisonniers de guerre et des travailleurs forcés du STO (Service du travail obligatoire). Le ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, dirigé par Henri Frenay, organise pour gérer ce colossal rapatriement un ensemble de structures : gares et aéroports de la région parisienne, sites aménagés comme centres d’accueil (gare d’Orsay, piscine Molitor) et le Vélodrome d’hiver pour l’hébergement des non-Parisiens. Le cas particulier des rescapés des camps n’apparaît pas immédiatement comme radicalement différent des autres rapatriés.

    Le Vélodrome d’hiver transformé en centre d’accueil des rapatriés

    Le Vélodrome d’hiver transformé en centre d’accueil des rapatriés.
    Paris (France), 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00050338

    Le 19 avril 1945, les résistants André Weil, Maxime Blocq-Mascart et Marie-Hélène Lefaucheux convainquent le général de Gaulle de la nécessité de dédier un lieu d’accueil aux rescapés des camps. C’est l’hôtel Lutetia, dans le 6e arrondissement, qui est choisi. Vaste, il dispose de 350 chambres et permet de recevoir dans de meilleures conditions ceux qui ont survécu au système concentrationnaire nazi.

    Dans les salons de l'hôtel Lutetia, centre d'accueil des déportés, des rapatriés se restaurent

    Dans les salons de l’hôtel Lutetia, centre d’accueil des déportés, des rapatriés se restaurent.
    Paris (France), avril-août 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041639

    Le 18 avril 1945, un premier avion atterrit au Bourget, ramenant des rescapés de Buchenwald. Durant plusieurs semaines, le rapatriement par voie aérienne se poursuit, permettant notamment le retour de personnalités et figures de premier plan de la Résistance, mais aussi d’anonymes.

    Des rescapés rapatriés par avion, à l’aéroport du Bourget

    Des rescapés rapatriés par avion, à l’aéroport du Bourget.
    Le Bourget (France), 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041652

    À l’Est, l’Armée rouge libère des centaines de milliers de personnes : prisonniers de guerre, travailleurs forcés – comme les STO français – ainsi que des rescapés des camps. Alors que la guerre n’est pas finie, le rapatriement débute, organisé depuis le port d’Odessa. Un premier navire atteint Marseille le 23 mars, suivi par d’autres. Parmi les milliers de personnes qui se trouvent dans chaque navire figurent des rescapés d’Auschwitz, de Gross-Rosen ou encore de Theresienstadt, successivement libérés par l’Armée rouge.

    La population accueille sur les quais du port de Marseille des rapatriés libérés par les Soviétiques

    La population accueille sur les quais du port de Marseille des rapatriés libérés par les Soviétiques.
    Marseille (France), mars 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/LONDRES FFL 3420

    Les voies de retour de déportation sont multiples et les itinéraires empruntés sont des plus variés pour les rescapés des camps. Certains transitent par la Suisse, les ponts sur le Rhin étant détruits, et rentrent en France via l’Alsace ou la Savoie, comme ce groupe, constitué de prisonniers de guerre, de travailleurs du STO ainsi que de rescapés des camps, arrivé à Annecy.

    Arrivée en gare d’Annecy de rescapés des camps

    Arrivée en gare d’Annecy de rescapés des camps.
    Annecy (France), 26 mai 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041653

    Parmi les prisonniers libérés à Buchenwald se trouvent environ 900 enfants et adolescents juifs. Originaires d’Europe de l’Est, ils ont échappé à l’assassinat à Auschwitz et ont été transférés lors de l’évacuation du camp. À leur arrivée à Buchenwald, ils sont pris en charge par le Comité international clandestin, l’organisation de résistance dans le camp, qui les protège et assure leur survie. Dans les semaines qui suivent leur libération, environ la moitié d’entre eux sont acheminés en France par les soins de l’œuvre de secours aux enfants (OSE).

    Des adolescents, de toutes les nationalités, libérés du camp de Buchenwald

    Des adolescents, de toutes les nationalités, libérés du camp de Buchenwald.
    Thionville (France), 20 juin 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00050346

    À travers le pays, plusieurs sites sont réquisitionnés par le ministère Frenay pour accueillir et soigner les rescapés, comme ici l’Impérial Palace à Annecy. Début mars 1945, la préfecture en fait un centre de triage des prisonniers de guerre français rapatriés, qui deviendra par la suite un centre où les rescapés des camps seront hébergés, certains de nombreux mois.

    Des rescapées des camps prises en charge à l’hôtel Impérial Palace d’Annecy

    Des rescapées des camps prises en charge à l’hôtel Impérial Palace d’Annecy.
    Annecy (France), 26 mai 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041641


    Les commémorations

    Le 1er mai 1945, alors que la guerre n’est pas encore achevée, un groupe de 150 résistants, rescapés de Buchenwald, Bergen-Belsen et Mittelbau-Dora, rapatriés dans les jours qui précèdent, remontent les Champs-Élysées en direction de la tombe du Soldat inconnu, où les attend le général Koenig, gouverneur militaire de Paris. Parmi eux figurent cinq compagnons de la Libération : Pierre Dejussieu-Pontcarral (1), André Schock (2), Edmond Debeaumarché (3), Émile Bollaert (4) et Pierre Julitte (5).

    Des rescapés des camps remontent les Champs-Élysées avant de raviver la flamme de l’Arc de Triomphe avec le général Koenig

    Des rescapés des camps descendent les Champs-Élysées avant de raviver la flamme de l’Arc de Triomphe avec le général Koenig.
    Paris (France), 1er mai 1945.
    © Auteur inconnu/SCA/ECPAD/TERRE 10339-G4

    En juin 1945 s’ouvre au Grand Palais l’exposition Crimes hitlériens. Organisée par le Service d’information sur les crimes de guerre, qui dépend du ministère Frenay, elle présente au public les violences commises à travers l’Europe par les nazis et leurs alliés. Près d’un demi-million de personnes visitent cette exposition. L’exposition s’appuie sur nombre de clichés pris lors de la découverte des camps, ainsi que sur différents sites de massacres à travers le continent. Elle participe, avec les actualités, à la diffusion de la connaissance de la violence concentrationnaire.

    Exposition Crimes hitlériens au Grand Palais

    Exposition Crimes hitlériens au Grand Palais.
    Paris (France), 13 juin 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041658

    Inauguration de l’exposition en présence de Jacques Soustelle, ministre de l’Information, et d’Henri Frenay, ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés

    Inauguration de l’exposition en présence de Jacques Soustelle, ministre de l’Information, et d’Henri Frenay, ministre des Prisonniers, Déportés et Réfugiés.
    Paris (France), 13 juin 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00050356

    Le 7 juillet 1945, 150 000 personnes se rassemblent au Trocadéro pour assister à une « messe de la paix », organisée à l’appel d’organisations de prisonniers et de déportés. À cette occasion, le Révérend-Père Riquet, résistant, rescapé de Dachau, adresse un sermon au cours duquel il appelle à ce que la solidarité née dans les camps se perpétue. L’immense croix dressée à cette occasion est bénie puis envoyée en Allemagne et placée sur le site du camp de Buchenwald.

    Le Révérend-Père Michel Riquet, face à la foule, célébrant une messe en l'honneur des déportés au palais de Chaillot

    Le Révérend-Père Michel Riquet, face à la foule, célébrant une messe en l’honneur des déportés au palais de Chaillot.
    Paris (France), 7 juillet 1945.
    © Auteur inconnu/ECPAD/Fonds La Documentation française/00041666


    Commissaire de l’exposition : Tal Bruttmann, historien

    Une exposition conçue par l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), en partenariat avec l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG)

    Pour aller plus loin : Évadés, prisonniers, déportés et réfugiés de retour en France (1942–1946)