Avant la Première Guerre mondiale, la pratique physique dans l’armée française se concentre avant tout sur la gymnastique, la natation, et quelques sports de combat. Dans le milieu civil, les manifestations sportives sont gérées par l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques ou encore l’Union des sociétés des gymnastes de France, deux organisations rassemblant une population bourgeoise et parisienne. Outre-Manche les compétitions, et l’émulation populaire qui en découle, sont déjà répandues par la pratique des sports collectifs dans toutes les classes de la société.

Pendant la Grande Guerre, les rencontres sportives à l’arrière du front, aussi bien entre pays alliés qu’au sein d’un même régiment, réveillent les élans identitaires et renforcent l’esprit de compétition entre concurrents et adversaires. À la fin de la guerre, lorsqu’ils rentrent chez eux, les soldats français rapportent de nouveaux loisirs, donnant ainsi naissance à plusieurs championnats. L’objectif principal n’est plus de participer mais de remporter la victoire face à des adversaires taillés pour gagner, à l’instar des champions américains qui, entraînés de façon professionnelle par leur fédération depuis l’avant-guerre, font forte impression en Europe.

S’évader par le sport en avril 1918 ©ECPAD/Défense , extraits de Fête sportive, Réf : 14.18 B 753, ©ECPAD/Défense

Retrouvez toutes les archives cinématographiques de cette fête sportive : A Troësnes (Aisne), le 21 avril 1918, le capitaine Hauet organise les « jeux olympiques » du 178e régiment d’artillerie : course de 110 m haies, lutte gréco-romaine, saut en hauteur, saut en longueur sans élan, course à pied, match de football.