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    Le maréchal Joffre (12 janv. 1852 – 3 janv. 1931)

    • Archives films

    • Archives photos

    Publié le 2 janvier 2025

    Joseph Joffre est une personnalité majeure de la Grande Guerre. À l’issue des combats il devient le premier maréchal de la IIIe République française. Découvrez les archives de l’ECPAD sur le maréchal Joffre.

    Portrait du maréchal Joffre en grande tenue, 1918.
    © Jean-Baptiste Tournassoud/ECPAD/Défense/Réf. : PERS 169

    La Première Guerre mondiale évoque le très lourd bilan des pertes humaines engendrées par le conflit – près de dix millions de morts et vingt millions de blessés. Joseph Joffre, à la tête de l’armée française durant la première moitié du conflit, apparaît comme une figure emblématique de la Grande Guerre.

    Joseph Joffre naît le 12 janvier 1852 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Élève officier de l’École Polytechnique, il participe à la guerre franco-prussienne de 1870.

    À partir de 1884, le capitaine Joffre sert dans les colonies françaises. Le 7 septembre 1885, il est décoré de la Légion d’honneur à l’issue de la campagne du Tonkin, en Indochine. En 1892, il est envoyé au Soudan français puis, en 1895, le colonel Joffre participe à la campagne de colonisation de Madagascar sous les ordres du général Joseph Gallieni. En 1901, il est promu général de brigade.

    Un général autoritaire à l’aube du premier conflit mondial

    En 1904, Joffre est nommé directeur du Génie au ministère de la Guerre et est promu divisionnaire l’année suivante. En 1908, il prend le commandement du 2e corps d’armée avant d’être nommé au Conseil supérieur de la guerre en 1910.

    Durant les années qui précèdent le premier conflit mondial, le général Joffre s’est imposé comme une personnalité militaire incontournable, il a la réputation d’être un homme à la poigne de fer, intransigeant et autoritaire.

    Le 28 juillet 1911, Joffre est désigné chef d’état-major de l’armée et prend la tête de l’armée française.

    Joffre, stratège de la Grande Guerre

    Le 3 août 1914 l’Allemagne déclare la guerre à la France. Joffre lance le plan XVII de mobilisation et de concentration des forces françaises, qu’il a conçu alors qu’il siégeait au Conseil supérieur de la guerre.

    À la fin du mois d’août 1914 après les tragiques revers de la bataille des Frontières, l’armée française recule en ordre sous la pression allemande. Les combats se poursuivent en Champagne. Joffre décide de contre-attaquer alors que l’armée allemande oblique vers Meaux plutôt que de concentrer ses forces pour prendre Paris. La veille du début de la bataille de la Marne, le 5 septembre 1914, le général Joffre publie un communiqué officiel dans lequel il annonce : « Au moment où s’engage une bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n’est plus de regarder en arrière. »

    Pendant une semaine, du 6 au 12 septembre 1914, se déroule la première bataille de la Marne. C’est une victoire décisive pour la France qui permet de sauver Paris et de faire reculer l’armée allemande. Pour tous, Joffre devient le « vainqueur de la Marne » ou encore le « sauveur de la nation ». Son prestige est immense.

    Joffre et la naissance des sections audiovisuelles de l’armée

    À la fin du mois d’août 1914, Joffre ne se montre pas favorable à la création d’une section cinématographique de l’armée.

    Son opinion évolue quelques mois plus tard, lorsqu’il prend la mesure de l’importance des médias et du poids de l’image. Dans un rapport au ministre de la Guerre en janvier 1915, Joffre écrit : « Il est indiscutable que la presse étrangère, même celle qui nous est favorable, est beaucoup plus nourrie de nouvelles par l’Allemagne que par nous. En Amérique, on parle beaucoup de l’armée allemande, assez souvent de l’armée anglaise, presque jamais de l’armée française. »

    Le besoin d’images tournées par des Français afin de les intégrer aux journaux d’actualité projetés dans les salles de cinéma conduit le ministère de la Guerre à signer en février 1915 un accord avec les maisons cinématographiques françaises. C’est l’acte de naissance d’une Section cinématographique de l’armée (SCA). Pour accéder au théâtre d’opération, les opérateurs doivent obtenir une autorisation du quartier général ; les films sont ensuite vérifiés par le service du contrôle pour la presse pour éviter toute atteinte à la défense nationale.

    Le généralissime Joffre apparaît sur le tout premier film tourné par les opérateurs de la SCA. Les images sont intégrées à un produit monté intitulé Nos poilus en Alsace. Le 21 avril 1915, à Gérardmer, Joffre passe les troupes en revue. Sur le modèle des films allemands montrant le Kaiser ou le Kronprinz, les opérateurs français se focalisent sur des figures comme celles du général Joffre.

    Quelques semaines après le cinéma, c’est au tour des photographes de documenter le conflit. Le ministère des Affaires étrangères exprime le besoin de fournir des images aux « agents et amis à l’étranger afin d’agir sur l’opinion des pays neutres ». S’appuyant sur les ressources du service photographique du secrétariat d’État aux Beaux-Arts, le ministre de la Guerre crée une Section photographique. Une note signée de Joffre et datée du 9 mai 1915, acte la naissance de la Section photographique de l’armée (SPA).

    L’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) est aujourd’hui l’héritier direct de ces deux sections.

    À partir du mois de juin 1915, de nombreuses photographies sont prises par les premiers opérateurs de la SPA afin de documenter la préparation des grandes opérations en vue des offensives françaises en Champagne, pendant laquelle le généralissime passe en revue les troupes. Sont représentés de nombreux soldats, des remises de médailles et des hommes en bonne santé – le moral des troupes est une préoccupation des autorités militaires et participe à la propagande du ministère de la Guerre – tandis que Joffre est présenté comme proche de ses hommes.

    La photographie est au cœur de la représentation diplomatique et politique du conflit. Les clichés mettent en scène les dirigeants européens en guerre contre l’Allemagne pour convaincre les pays neutres de rejoindre la Triple Entente. Le général Joffre est photographié lors de l’accueil de différentes personnalités politiques européennes.

    Le premier maréchal de France de la IIIe République

    Le général Joffre perd peu à peu la confiance du pouvoir politique qui lui impute la responsabilité de l’enlisement de la guerre. En décembre 1916, Joffre est remplacé par le général Nivelle à la tête des armées françaises. Afin d’éviter un scandale dans l’opinion publique, Joseph Joffre est élevé à la dignité de maréchal de France le 26 décembre.

    Le maréchal Joffre garde une réputation incontestée auprès des Alliés. Du 24 avril au 14 mai 1917, Joffre accompagne René Viviani, vice-président du Conseil, lors d’une mission diplomatique envoyée aux États-Unis qui permet la création d’une armée américaine moderne et son envoi en Europe. Le 14 février 1918, Joffre est élu à l’unanimité à l’Académie française.

    Il contribue grandement à la nomination de Ferdinand Foch comme généralissime des armées alliées le 15 avril 1918.

    Retrouvant tout son prestige auprès des Français, le 14 juillet 1919, au cœur des fêtes de la Victoire, Joffre défile en tête de cortège avec le maréchal Foch sur les Champs-Élysées.

    En 1920, il entreprend une tournée européenne à la demande du gouvernement pour remettre des décorations et inaugurer des monuments. En 1921, il part au Japon afin de rendre la visite que le prince héritier Hirohito venait de faire à la France et de resserrer les liens d’amitié avec tous les pays d’Asie ayant apporté leur soutien à la France. Le fonds d’archives privées Rosier conservé par l’ECPAD, immortalise sa visite à Tien-Tsin (Tianjin), en Chine en 1922.

    Le maréchal Joffre meurt à Paris le 3 janvier 1931. Il a droit à des obsèques nationales le 7 janvier ; l’ECPAD conserve un film d’archive incluant des images de la cérémonie.

    Le maréchal Joffre dans les archives films de l’ECPAD

    Le maréchal Joseph Joffre (12 janvier 1852 – 3 janv. 1931).
    © ECPAD/Défense


    Consultez la biographie complète du maréchal Joseph Joffre sur Chemins de Mémoires.

    Les archives de l’ECPAD sont consultables à la médiathèque du fort d’Ivry et en ligne sur ImagesDéfense.