Après la Corse où les affrontements se déroulent pendant un mois, entre septembre et octobre 1943, le reste du territoire devient le théâtre de nouvelles batailles pour la libération des autres villes françaises à partir de juin 1944 par la Résistance, l’armée française et les forces des Alliés.

Durant ces années de combat, les opérateurs de prise de vues des forces françaises réalisent plus de 17 000 photographies. Les fonds alliés, à l’instar des 208 rushes de la série américaine 3H conservés dans les fonds de l’ECPAD, constituent un témoin supplémentaire de la guerre et du moment de la Libération.

Des combats pour les villes

Les actions menées par les armées alliées échappent en partie aux opérateurs du Service cinématographique de l’armée, du fait notamment du déploiement d’une majeure partie des troupes en Italie jusqu’en juillet 1944. Nombreuses, les opérations de libération ne peuvent pas être documentées de façon systématique. À cela s’ajoute un enjeu de représentation : les photographes de la France libre sont missionnés pour présenter une libération gaulliste du territoire.

Les destructions provoquées aussi bien par les Alliés que par les bombardements ennemis font l’objet d’une véritable mise en scène. Sous l’angle des opérateurs, la destruction de certains bâtiment peut alors revêtir un caractère hautement symbolique.

Derniers combats et épuration

Sur la côte ouest du territoire, plusieurs villes sont encore sous le joug de la résistance allemande. Ainsi, des villes comme Brest, La Rochelle et Dunkerque ne sont libérées que le 8 mai 1945, soit seulement quelques heures après l’entrée en vigueur de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie.

Au-delà des images des célébrations, la Libération marque aussi le début de l’épuration politique et judiciaire du pays.

Le temps de la reconstruction de la France

Les villes françaises ont payé le prix des actions menées durant la guerre. Bombardements et combats urbains laissent place à une France en ruines.

La Libération amorce le début d’une politique de reconstruction à l’échelle nationale, tant matérielle que politique, pour laquelle la prise d’images d’une France victorieuse joue un rôle important. Par ces témoignages filmés et photographiés renaît, progressivement, une nouvelle unité nationale.

Références des extraits vidéo

Les archives de l’ECPAD sont consultables à la médiathèque du fort d’Ivry et en ligne sur ImagesDéfense.