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    Trois questions à… Sophie Wilhelm, directrice de l’office de tourisme de Lens-Liévin

    • exposition

    Publié le 2 mars 2021

    À l’occasion du partenariat noué entre l’ECPAD et l’office du tourisme de Lens-Liévin autour de l’exposition « Derrière les images. Photographier la guerre », Sophie Wilhelm revient sur une belle et fructueuse rencontre.

    Sophie Wilhelm est directrice de l’office de tourisme de Lens-Liévin qui a en charge le développement et la promotion du Centre d’Histoire du Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette à Souchez (Pas-de-Calais).

    1/ Pouvez-vous nous raconter la genèse de cette exposition conçue en partenariat avec l’ECPAD ?

    Sur cette période post-Centenaire, nous souhaitions renouveler notre approche et aborder les sujets liés à la mémoire en leur apportant un regard plus contemporain. Nos expositions précédentes ayant montré que la photographie était un medium porteur et universel, la question de la photographie de guerre et de son analyse s’est naturellement imposée.

    Nous partageons avec l’ECPAD cet intérêt pour la sensibilisation à la lecture de l’image autour des photos de la Première Guerre mondiale, complètement transposable aux images de conflits actuels : nous sommes tous en effet régulièrement confrontés aux images de guerre, à certaines polémiques autour de l’usage de ces photos, et la question de l’éducation à l’image est aujourd’hui cruciale.

    Les premiers contacts entre le Mémorial 14-18 et l’ECPAD datent de 2019. Une partie des fonds photographiques et la majorité des extraits vidéo présentés au Centre d’Histoire du Mémorial proviennent de l’ECPAD et nous voulions obtenir plus d’informations sur nos collections. Ce fut immédiatement une belle rencontre entre nos établissements, tous deux très attachés à la valorisation de l’histoire de la Première Guerre mondiale à travers la photographie. Nos équipes ont assuré ensemble le commissariat de l’exposition Derrière les images. Photographier la guerre qui signe le début d’un partenariat enthousiaste et prometteur !

    2/ Le Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette rassemble trois sites qui permettent d’appréhender l’histoire de la Première Guerre mondiale. Pouvez-vous nous présenter ce travail de mémoire en lien avec le territoire du Nord et du Pas-de-Calais ?

    Le Mémorial 14-18 Notre-Dame-de-Lorette apparaît comme étant LE site de mémoire référent sur la Grande Guerre pour le Nord et le Pas-de-Calais : ce territoire très touché par la guerre en porte encore les stigmates et comporte en effet une grande concentration des sites de mémoire.

    Situé entre Lens et Arras, au cœur des champs de bataille de l’Artois, le Mémorial 14-18 rassemble trois sites uniques permettant de comprendre l’histoire de la Première Guerre mondiale dans le Nord et le Pas-de-Calais et de rendre hommage aux hommes et femmes qui ont sacrifié leur vie pour la paix : la Nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette, l’Anneau de la Mémoire et le Centre d’Histoire.

    Le centre d’interprétation du Mémorial 14-18 retrace la Grande Guerre sur le territoire du Nord et du Pas-de-Calais à travers une sélection d’objets, de films et plusieurs centaines de photographies. Le parcours du musée offre à travers ces images un jeu de perspectives entre conflit mondial et spécificités régionales.

    Ce site mémoriel de dimension internationale accueille de nombreux visiteurs chaque année, venus du monde entier, le plus souvent en famille, sur les traces de leurs ancêtres : un service d’accompagnement en généalogie est d’ailleurs proposé à ceux qui souhaitent partir à la recherche de leurs racines.

    Aujourd’hui, le Mémorial 14-18 incarne aussi le renouveau du territoire : ces lieux sont devenus des sites apaisés, réinvestis par les promeneurs.

    3/ Comment voyez-vous la suite de ce partenariat avec l’ECPAD ?

    Toute l’équipe du Mémorial 14-18 est honorée et très heureuse d’être un des premiers partenariats de l’ECPAD avec un musée qui ne soit pas un musée relevant du ministère des Armées.

    Autour de l’exposition, des ateliers pédagogiques à destination du public scolaire sont mis en place et voués à devenir pérennes.

    Nous souhaitons vivement que ce rendez-vous autour de l’image de guerre puisse devenir régulier, donner lieu à des rencontres entre le public et des soldats de l’image et donner une visibilité nationale à ce site de mémoire.


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