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    Trois questions à Lucie Maillot, lauréate de la 2e résidence d’artiste de l’ECPAD avec l’ADAGP

    Publié le 2 décembre 2022

    Lucie Maillot a remporté la deuxième résidence d’artiste de l’ECPAD en partenariat avec l’ADAGP (Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques), consacrée à un auteur d’album ou de bande dessinée jeunesse. L’illustratrice détaille le projet qu’elle va mener en 2023 au sein de La Résidence au Fort.

    1 – Quel projet avez-vous choisi de développer au sein de la résidence d’artiste de l’ECPAD ?

    Mon projet s’oriente vers une bande dessinée jeunesse, accessible aux enfants à partir de huit ans, racontant un événement peu connu de la Seconde Guerre mondiale : le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France Libre. Mon objectif est d’obtenir un récit historiquement juste, drôle et intéressant.

    2 – Quelles opportunités vous offre la bande dessinée pour aborder l’aspect historique ? Que souhaitez-vous transmettre au public visé?

    La bande dessinée est un médium très polyvalent qui permet d’aborder de nombreuses thématiques et tous types de récits. Ce support me permettra de reconstituer certaines scènes à partir d’écrits ou de documents administratifs lorsque, par exemple, les images manqueront : ce sera le cas du débarquement notamment, ce dernier ayant eu lieu par surprise, de nuit et n’ayant pas duré plus d’une heure.
    Le format de la bande dessinée permet également d’apporter du dynamisme dans le récit par le travail graphique en simplifiant les formes et en jouant sur les cadrages. Comme j’ai un goût prononcé pour l’aquarelle, il est probable que cette bande dessinée soit en couleurs, ce qui apportera une atmosphère différente par rapport à des photographies en noir et blanc.

    Avec ce projet, j’entends partir d’un épisode historique assez inédit, des Français qui se battent hors de la France métropolitaine pour la libérer, et m’en servir pour élargir le propos au contexte plus large de la Seconde Guerre mondiale. En commençant le récit par le débarquement de Saint-Pierre-et-Miquelon, cela me permettra de présenter les débuts des Forces navales françaises libres et leurs difficultés matérielles, un pan de la bataille de l’Atlantique, les relations franco-américaines et franco-anglaises, ainsi que l’état du monde à la fin de l’année 1941. Je souhaite aussi montrer l’humain derrière les chiffres et les faits, via les divers carnets et documents recueillis.

    3 – Qu’attendez-vous de cette expérience au sein de La Résidence au Fort?

    Ces prochains mois, j’aurai accès à un lieu riche en documents historiques : des éléments conservés mais peut-être peu présentés ou utilisés dans des recherches ou des récits que je souhaite valoriser par mon travail. J’espère notamment retrouver l’identité d’un membre de l’équipage se trouvant à bord de l’une des trois corvettes faisant partie du débarquement et qui a réalisé des photographies que j’ai trouvées sur Internet.

    Ces recherches m’amèneront peut-être à découvrir d’autres personnalités ayant participé à cette mission et à obtenir ainsi différents points de vue : celui des Saint-Pierrais et des Miquelonnais ou encore des combattants des Forces navales françaises libres ayant débarqué sur l’archipel.

    Cette résidence sera l’occasion de consacrer du temps à un projet de bande dessinée historique, une véritable opportunité dans mon parcours.


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