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    Trois questions à… Denis Peschanski, historien, directeur de recherches au CNRS et membre du conseil scientifique de l’ECPAD

    Publié le 6 septembre 2021

    Denis Peschanski est également co-responsable du programme de recherche transdisciplinaire « 13-Novembre », dont l’objectif est d’étudier sur une période de 12 ans la construction et l’évolution de la mémoire après les attentats du 13 novembre 2015 et dont l’ECPAD est partenaire.

    1/ Quel regard portez-vous sur les archives de l’ECPAD ?

    Historien de la Seconde Guerre mondiale j’avais, pour mes documentaires, pu profiter des fonds de l’ECPAD dont on imagine souvent qu’ils ne traitent que des conflits coloniaux et post-coloniaux. Mais une autre expérience me permet d’en avoir une vision plus globale : membre de la commission d’aide aux productions audiovisuelles du ministère des Armées, je constate que très souvent l’ECPAD est sollicité par les documentaristes et les dossiers que j’examine témoignent de la diversité des fonds.

    2/ Expliquez-nous votre expérience au sein du conseil scientifique de l’établissement ? Quels sujets avez-vous eu l’occasion d’aborder ?

    Je partirais encore d’une découverte. À chaque réunion on nous présente les fonds nouvellement entrés ou valorisés. Quel choc quand nous avons découvert une collection exceptionnelle de clichés pris en Algérie et dans d’autres pays de l’empire colonial par les frères Jules et Edgard Imbert, officiers grands amateurs de photographie ! Une source d’autant plus exceptionnelle que les photos datent du début du XXe siècle. À me faire regretter de ne pas être spécialiste de l’Algérie !

    Au-delà des fonds, c’est un vrai plaisir de se retrouver avec des professionnels de l’image et du son, des historiens et sociologues, qui ne sont pas là pour se pousser du col mais pour accompagner une institution qu’ils aiment et dont ils souhaitent voir les fonds mieux connus des chercheurs, des professionnels et d’un plus large public.

    3/ Pouvez-vous nous parler de vos « chantiers » en cours, et notamment le projet « 13-novembre », dont l’ECPAD est partenaire ?

    Je connaissais l’institution quand je l’ai sollicitée pour une entreprise hors normes que nous avons lancée, le neuropsychologue Francis Eustache et l’historien que je suis. Cette seule association donne une idée du pari intellectuel : travailler sur la mémoire individuelle et la mémoire collective en interaction. Dans ce programme qui doit durer 12 ans, l’un des volets consiste à recueillir quelque 1 000 entretiens en 4 phases : en 2016, 2018, 2021 et 2026. Avec l’idée peu sensée, je le reconnais, de retrouver au maximum les mêmes personnes à quatre reprises. Pour cela, les deux institutions de référence sont l’INA et l’ECPAD. L’INA capte ses témoignages audiovisuels dans les studios de Bry-sur-Marne et l’ECPAD fait de même au Fort d’Ivry, en particulier pour les nombreux policiers et gendarmes qui viennent témoigner. Mais le plus gros défi pour l’ECPAD est dans la mobilisation de moyens mobiles : pour les interviews de personnalités politiques sur leurs lieux d’exercice, et pour les entretiens réalisés dans trois villes de province. Il est clair que la qualité du personnel et des moyens techniques aboutit à un résultat parfait qui permettra non seulement le travail de chercheurs, mais la constitution d’un patrimoine mémoriel des attentats terroristes du 13 novembre 2015.


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