L’ECPAD acquiert le fonds Louis Joseph Gemmi de Prévot
Publié le 4 septembre 2019
Le 13 juin 2019, l’ECPAD a acquis en vente publique un lot se présentant sous la forme d’une collection de 44 tirages albuminés contrecollés sur cartons, attribués en partie à Louis Joseph Gemmi de Prévot (1820-1896).
Le lot acquis par l’ECPAD en vente publique le 13 juin 2019 se présente sous la forme d’une collection de 44 tirages albuminés contrecollés sur cartons, attribués en partie à Louis Joseph Gemmi de Prévot (1820-1896). L’artiste, connu par ailleurs pour ses clichés sur le camp de Châlons, se présente comme photographe de la garde impériale. Ce titre qu’il se donne dénote une attention marquée à l’univers militaire, qui transparaît dans les thématiques abordées. L’acquisition entre donc remarquablement dans les priorités d’enrichissement des collections de l’ECPAD, en documentant l’histoire des armées françaises et l’histoire militaire de la France, dans une période chronologique sous-représentée dans ses fonds.
D’une part, on retrouve quelques images du camp de Châlons entre 1867 et 1870, qui font directement écho à celles conservées à la Bibliothèque nationale de France et dans d’autres institutions publiques, sans constituer pour autant des doublons. D’autre part, certaines photographies sont en lien direct avec les événements de la guerre franco-prussienne de 1870. On voit, au milieu de la foule, l’empereur quitter le quartier général de l’hôtel de la préfecture de Metz, le 14 août 1870. Un tirage présente un camp de cavalerie aux abords de Metz et un autre, devant la caserne Coislin aujourd’hui démolie, le 90e régiment d’infanterie de ligne qui a participé à la bataille de Saint-Privat le 18 août 1870. On trouve aussi un portrait de groupe de militaires malades devant l’hospice Saint-Nicolas de Metz, ou une vue d’un hôpital ambulant installé dans des wagons de chemin de fer alignés sur l’esplanade.
De manière générale, l’ensemble aborde des sujets divers comme l’architecture, le paysage et les monuments commémoratifs. Il constitue une belle documentation sur les régions champenoise et messine dans les années 1860 et 1870, fortement marquées par la présence militaire et les batailles de la guerre de 1870-1871. Un travail important reste à mener pour compléter les attributions, dater toutes les photographies et vérifier leurs légendes d’origine.