Cette photographie prise le 23 juin 1958, représente l’opérateur François Bel avec sa caméra Arriflex. Elle est issue d’un reportage au cœur de la casbah de Constantine après les paroles du général de Gaulle à Alger le 2 juin.
« Dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants, il n’y a que des Français à part entière, des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. ».

Dans ce reportage, les rues de la casbah sont pavoisées du drapeau tricolore. Certaines boutiques sont fermées et de nombreuses affiches du général de Gaulle sont apposées sur les vitrines ou dans les intérieurs.  Les militaires, aidés par les enfants, enlèvent les grilles et les barbelés qui séparaient la casbah du reste de la ville.

Le 23 juin 1958 – Constantine (Algérie)
L’opérateur du SCA François Bel avec sa caméra Arriflex entouré des enfants de la casbah.
Réf.: ALG 58-336 R7
© Sigismond Michalowski/ECPAD/Défense

Un mot sur le photographe :

Sigismond Michalowski entre dans la Résistance à 16 ans dans le nord de la France. En 1943 et 1944, il est à Rennes, et témoigne des destructions de la ville. En 1946, il s’engage pour l’Indochine dans le Corps Expéditionnaire Français d’Extrême-Orient et il incorpore le Bataillon Autonome Thaï. En 1949, il intègre le Service presse information de l’armée et, en 1950, il obtient le brevet d’opérateur projectionniste. Parallèlement à ses missions officielles et à titre personnel, il photographie et filme en 16 millimètres la vie dans les postes militaires et celle des populations locales. Certaines de ses photographies prises en 1955 au Vietnam font le tour du monde, publiées dans France Soir, Le Parisien libéré, Le Combattant d’Indochine, Radar ou Noir et blanc. Il est le dernier correspondant de guerre à quitter l’Indochine en 1956. En décembre de la même année, il est envoyé en Algérie en qualité de reporter au service du cinéma des armées : les plus sérieuses agences de presse internationales diffusent ses documents. II est alors le seul reporter autorisé à travailler au Gouvernement général. Après le putsch d’Alger du 13 mai 1958, il accompagne pendant un an le général de Gaulle lors de ses déplacements. II termine sa carrière militaire le 26 octobre 1959 avec le grade de sergent-chef et reçoit la croix de la Valeur militaire.