Pendant la Grande Guerre, alors que la bataille de Verdun n’est pas encore terminée, l’idée de rendre hommage aux morts dont les corps n’ont pas été retrouvés lors des combats apparait.

L’ambition est de présenter, dans un lieu hautement symbolique et facile d’accès, le corps d’un combattant sans nom pour représenter tous les morts au combat non identifiés, permettant ainsi à chaque famille de le reconnaître pour sien et d’entreprendre son deuil sur ce lieu.

Il est décidé de rendre les honneurs au Panthéon, puis d’inhumer le corps sous l’Arc de triomphe.

Le soldat inconnu fut choisi par Auguste Thin lors d’une cérémonie dans la citadelle de Verdun le 10 novembre 1920. Le cercueil est acheminé en train à Paris dans la nuit du 10 du novembre. Il est déposé place Denfert-Rochereau dans une chapelle ardente. Le 11 novembre, avant de gagner l’Arc de Triomphe, il est porté au Panthéon où le président de la République Alexandre Millerand prononce une allocution. Ensuite le cercueil du Soldat inconnu, placé sur un canon de 155 mm, est acheminé vers sa dernière demeure, où il est béni par l’archevêque de Paris puis déposé dans une chapelle ardente en attendant que le tombeau soit prêt, sous la voûte centrale de l’Arc de Triomphe.

Enfin, l’inhumation définitive du Soldat inconnu se déroule le 28 janvier 1921, en présence du ministre de la Guerre, Louis Barthou, et de plusieurs maréchaux.

Depuis le 11 novembre 1923, la flamme de sa tombe est ravivée tous les soirs.

Fondée en 1915 par le ministère de la Guerre, la Section photographique de l’armée (SPA) a photographié ce moment symbolique que représente la cérémonie d’hommage de 1920. Ces clichés sont aujourd’hui conservés dans les fonds de l’ECPAD.

Plongez dans l’histoire de ce Soldat inconnu, tombé sur le champ de bataille et devenu le symbole de tous les morts pour la France.